Le PSE dénonce l’exclusion du Dr. Mustapha Benjaafar des élections présidentielles en Tunisie. La décision prise par le Conseil constitutionnel tunisien de déclarer sa candidature nulle est fondée sur des arguments erronés et constitue une tentative illégitime de démettre le candidat de la campagne.

Le Conseil a justifié sa déclaration en prétendant que le Dr. Benjaafar n’a pas été élu comme chef du parti au cours des deux dernières années. Cependant, le Dr. Benjaafar a été reconnu comme chef légitime du parti durant les sept dernières années consécutives. Cette déclaration constitue une attaque directe à l’opportunité d’organiser des élections justes en préservant le régime dirigeant.

Le Dr. Benjaafar est à la fois le fondateur et le secrétaire général du parti FDTL (Forum démocratique pour le travail et les libertés). Le FDTL est reconnu depuis 2002 comme un parti officiel et est un partenaire de longue date du PSE et est membre de l’Internationale socialiste.

Le secrétaire général du PSE Philip Cordery déclare : « L’exclusion du Dr. Mustapha Benjaafar des élections présidentielles est inadmissible. Son parti représente la démocratie, la liberté et la justice sociale, alors que son exclusion du processus électoral discrédite ces valeurs. Le Dr. Benjaafar est un candidat honnête ; le pluralisme politique et les élections justes sont nécessaires pour que les citoyens de Tunisie puissent avoir l’option de choisir une alternative au régime actuel. »

Les élections présidentielles sont prévues pour le 25 octobre 2009. Le président Zine El Abidine Ben Ali espère obtenir un cinquième mandat consécutif. Après s’être emparé du pouvoir lors d’un coup d’Etat en 1987, le président a modifié la constitution en 2004 pour lui permettre de se maintenir comme chef d’Etat. Son régime est accusé d’avoir commis de nombreuses violations des droits de l’homme, notamment contre les dissidents politiques.