Conférence “la constitution et la transition démocratique en Tunisie”, au parlement Européen, organisé par le groupe S&D (union des socialistes et démocrates). Conférence présidée par Mme véronique Dekeyser ( VP de S&D). Programme :
– Lobna Jeribi : transition démocratique et constitution.
– Khalthoum kennou : MAGISTRAT en Tunisie post-révolution.
– Kamel Laabidi : MEDIA en Tunisie post-révolution.


Lobna Jeribi :

Cette conférence a eu lieu a quelques jours de la signature de la convention européenne pour l’obtention de la Tunisie du statut de partenaire avancé. J’ai présenté le processus d’élaboration de la Constitution, les acquis de la nouvelle constitution (état de droit, séparation des pouvoirs, démocratie décentralisée, gouvernance des institutions publiques).
J’ai mis en évidence les combats d’Ettakatol, pour les droits sociaux, pour l’égalité des genres, la parité, pour l’universalité des droits de l’Homme, pour l’état civil. J’ai également appelé à l’appui de l’UE pour l’élaboration du budget participatif et transparent, clé de voûte de la bonne gouvernance de nos institutions. Le groupe S&D du parlement Européen, faisant partie de l’Internationale socialiste, souhaite nous appuyer dans cette transition démocratique.
Un groupe de travail à été lancé pour travailler sur la définition des axes stratégiques de collaboration.

Voici ce qu’ils ont dit :

Les dirigeants tunisiens doivent assurer la continuation de la transition démocratique.

Le Groupe des Socialistes et des Démocrates au Parlement européen exprime son soutien à tous les acteurs de la transition démocratique en Tunisie, mais souligne aussi son inquiétude face aux obstacles et difficultés rencontrées sur le terrain.

A la veille du Conseil d”Association UE-Tunisie, qui se tiendra à Bruxelles le 19 novembre lors de la conférence Tunisie, Nouvelle constitution, enjeux de la transition, Véronique de Keyser, Vice Présidente du groupe S&D, a rappelé, lors d’une conférence sur la Tunisie organisée par le Groupe S&D (Bruxelles, 15/11/2012), le rôle clef de la société civile tunisienne, des médias et des institutions de l’Etat.

“Sans justice indépendante, il n’y aura pas de base solide pour la transition démocratique”, a-t-elle déclarée. L’union européenne et les acteurs internationaux doivent consolider leur soutien aux réformes indispensables à la réussite du processus issu de la révolution tunisienne. Il faut, en effet, garantir un cadre solide à la transition démocratique, en vue des prochaines élections prévues en 2013. Notre groupe se prépare à établir un plan d’action en ce sens, avec la famille progressiste tunisienne.”

De retour de mission en Tunisie, Mme Silvia Costa, rapporteur au Parlement européen sur le dossier “Les Femmes après le printemps arabe en Afrique du Nord” a exprimé sa plus vive inquiétude sur la situation des femmes dans le pays: “la situation est précaire et dramatique, les femmes doivent faire face à une bataille quotidienne non pas pour acquérir de nouveaux droits, mais pour préserver les acquis du passé”.

Pier Antonio Panzeri a, quant à lui, accueilli positivement l’activation des décrets 115 et 116 relatifs au pluralisme des médias, mais a appelé à la vigilance concernant la mise en place de l’HAICA (Haute Autorité pour l’Information et la Communication Audiovisuelle). “L’HAICA doit être indépendante et garante de neutralité”, a-t-il précisé. “La nomination de son président doit s’opérer dans le cadre prévu par le décret. Il est indispensable de continuer la réforme des médias publics et de garantir la liberté d’expression en Tunisie ainsi que la sécurité des journalistes”.